jeudi 11 octobre 2007

[Tendance] Les covers ! Ou la valorisation intrinsèque de la musique post-moderne.

- « Mé ké ki di ??? » - Rien rien, retourne te coucher, c’est juste un titre pour me la péter.

Elles sont partout ! Elles nous envahissent ! Quoi donc ? Les covers pardi ! Qu’est-ce qu’une cover ? Pour les anglophobes, il s’agit tout bêtement d’une reprise. Simplement, il ne s’agit plus de reprendre l’orchestration originale, et de chanter par dessus. Non non non ! Les yéyés, c’est terminé hein ! Je ne vais pas vous faire un historique complet des reprises, ça prendrait bien trop de place, et puis wikipédia est aussi fait pour ça. Je vais juste vous faire partager quelques petites remarques qui me sont venues par simple constat.

Les années 80 à 2000 ont vu l’apparition d’un nouveau genre de reprises, et plus particulièrement ces derniers temps, où il est bien vu de se réapproprier une chanson, bien souvent un tube à sa sauce, histoire soit de se faire connaître, soit de mettre en valeur son univers musical.

Premier constat : à la télévision. La pub utilise ce principe à donfitude ! (Dop : « Walk liiiiike an egyptiaaaaan ») histoire de vous familiariser, de vous mettre en confiance pour mieux donner une identité au produit (comment ça je suis parano ?!). Des émissions comme Taratata invitent des artistes à se produire, et à reprendre un morceau bien souvent mythique de l’histoire du rock Des émissions comme Paris Dernière ont une BO particulièrement recherchée, uniquement constituée de reprises dîtes « décalées » (mes préférées). Cette BO est réalisée par Béatrice Ardisson, qui a entamé une collection de « tribute » avec des albums de reprises de Claude François, ou plus récemment de David Bowie. Les producteurs ne manquent pas de surfer sur la vague, et un mec comme Julien de la Nouvelle Star est du pain béni pour ces crevards (ses reprises des Bêtises, et de Moi Lolita sont très appréciées…).

Deuxième constat : les groupes eux-même. Comme je le disais en titre, nous sommes en pleine phase « post-moderne ». Qu’est-ce que ça veut dire ? En gros (très gros hein), en faisant du vieux, avec du vieux, ça créé quelque chose de nouveau. Une sorte de déconstruction raisonnée de l’histoire de la musique en général, et de la pop music en particulier. Exemple ? Le groupe allemand The BossHoss reprend que des tubes rock et pop avec un style country très péchu ! Je pense aussi à The Moog Cookbook, groupe concept en lui-même, puisqu’il réutilise le style moog (fameux synthé vintage analogique qui a fait des heureux dans les 70’s) pour reprendre des morceaux pop rock très connus, et ce, d’une façon aussi barrée qu’un Pierre Richard tourné à Bollywood. Ou encore Señor Coconut, sorte de big band bossa nova qui n’hésite pas torturer les plus grands standards rock pour mieux nous faire secouer le popotin. Bien sûr, on ne peut les écouter qu’au second degrés, tant le fossé entre l’original et la réorchestration est immense…

Pis y a des mecs qui font des reprise à tout va, et qui sont très doués pour ça. Là je citerais en vrac Joe Cocker, Marilyn Manson, Jimmy Hendrix (si si, il en a fait plein !)… Je détaillerai un peu plus bas mes « chouchous » pour que vous puissiez vous en faire une meilleure idée. Et aussi les reprises parodiques, comme les Bidochons, le 6/9, Cauet, ou Explosion de Caca (je surkiffe). Mais elles sont moins intéressantes quelque part, car très convenues, sauf peut-être pour EDC qui se rapproche des groupes évoqués plus haut. (Maya L’abeille version métal, fallait oser !).

Pourquoi mélanger tous ces genres ? La réponse est évidente : pourquoi pas ? Nous sommes à une époque où tous les métissages sont permis, et plus particulièrement dans les milieux artistiques, qui cherchent de nouvelles possibilités d’expression. Les reprises ne sont pas nouvelles (Comme d’Habitude – My Way) mais elles n’ont jamais été aussi nombreuses et créatives. Elles sont la marque d’une époque où la ré appropriation d’un patrimoine, et l’inscription culturel ne se fait que plus grand car, paradoxe du village monde, le manque de repaires induit une forte demande de modèles. Mais ça sera l’affaire d’une propa… ou pas !
Rien que pour vous, gentils paranoïaques RCKiens, et pour votre Bonheur surtout, je vous ai facilité la tache en faisant une petite compile via Radio Blog pour vous permettre d’apprécier les quelques perles de ma collection (j’appelle ça le coup du chapelet), et surtout vous faire découvrir mes chouchous si vous ne les connaissez pas déjà !

The BossHoss : Imaginez une country bien péchue (je vous entend déjà dire buuurk, non non non !) qui sent bon le ch’wal, les bottes en cuir, et la bière (le groupe est allemand hein !). Je ne vous l’(ai pas mis, mais la reprise de Toxic de Britney Spears est énorme.
Señor Coconut : Voilà le tableau. On est à Cuba, et une troupe de clones de Isaac sorti tout droit du Pacific Princess vous fait des remakes de standards rock à la George de la Jungle. Grandiose.
Et enfin, mes préférés, The Moog Cookbok, où l’art de replonger dans une BO d’un film de Francis Veber avec LSD en intraveineuse, orgues de barbarie, et incrustes de Ravi Shankar. Et tout ça en un morceau ! Ils sont fous ! J’adore.

Et vous, vous appréciez ce genre de reprises (oui c’est vrai, les originaux sont mieux, quoi que…) ? Si oui, lesquelles ? (n’hésitez pas à faire péter les liens radio blog !)
Que pensez vous de cette tendance des reprises en général ?

À vous !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi j'aime beaucoup les reprises surtout quand elles sont dans un spectacle !!!
Big Bisous !
Sister number 1

Anonyme a dit…

tres intiresno, merci