Imaginez un coucher de soleil sur une plage de sable fin sous les tropiques asiatiques, des palmiers, des vahinés qui viennent vous servir votre péket du soir, et vous, savourant pleinement cet instant de calme et de volupté. Et bien Curry and Coco, c’est pas du tout ça. Dans la famille Uncle Fabrik (maison de management s’occupant aussi de groupes locaux tels que les Lena Deluxe, ou de Birthday Pony, entre autres), je demande les plus barrés ! Si tu aimes les petits shorts jaunes, les ambiances sucrées acides high tempo, bouger les pieds sur le dancefloor mieux que Bernard Menez, alors continue de bouger tes yeux de gauche à droite comme tu le fais avec amour jusqu’à maintenant.
D’emblée, ces deux charmants trublions donnent le ton (et le ton, c’est bon). D’un ego surdimensionné surgit la galette « They said "who's next ?" … we say : "us" !», et oui, c’est bien une référence au psycho déjanté album des Who que le duo fait, s’inscrivant dans la suite logique d’un rock sous acide dont les pionniers entamaient déjà l’aventure en 1971 (sic !). t pourtant, point de guitare, car en fait, ils n’en ont pas besoin , et c’est tant mieux car ils perdraient en originalité et en spontanéité. Mais une petite présentation s’impose, avant d’entrer dans le vif de leur cuisine. Coco, c’est le blond en mini short jaune sur son synthé analogique dont le son est tout droit sorti d’une BO de Pierre Richard qui aurait mis le mode 45 tours, et dont la voix sur-aiguë et légèrement éraillée donne également envie de crier comme un putois sur les gimmicks jubilatoires de leurs compositions. Et Curry, ben c’est l’autre, le grand brun barbu qui tape comme un poney sur sa batterie vintage. De temps à autre, en live, il chante aussi, mais c’est plus anecdotique.
Ce mélange détonnant prend toute son ampleur dès la première écoute. En effet, les guitares rangées au placard, c’est le clavier bizarre qui se voit octroyer le rôle de groovebox, de soliste, et d’accompagnement, ce qui n’est pas une mince affaire, mais le petit Coco s’en sort fichtrement bien ! Ça groove, ça paf, ça wizz, ça pétille, ça paillette, et ça décapsule ta bière plus vite que toi, mais en pire ! « Day of May » démarre comme un bon vieux morceaux des seventies, une intro grandiloquente, s’enchaînant rapidement de passages mêlant glockenspiele et caisse claire. Puis tout s’accélère, et se mélange, on se croirait dans un morceau sorti tout droit de Lucile, Amour & Rock N’ Roll (N.d.B. : faudrait que je fasse une propa un jour sur Tristan et consorts)… « Radio Hit » est, comme son nom l’indique, tout sauf du standard pré-mâché pour midinettes en manque de sensations fortes. Le clavier sonne comme une guitare heavy, et la batterie donne directement envie de lever son popotin et de suivre les injonctions d’un Coco en transe, ça grimpe, la sauce prend vite, et on reste un peu sur sa faim, vivement l’album (prévu pour début 2008) !
Et c’est en live que le groupe prend toute son ampleur. Vous invitant dans la danse, les deux loustiques ne manquent pas d’humour, et ça aussi, c’est bien. Curry, levant ses baguettes vers la foule, Coco qui n’en peut plus et se déchaîne sur son petit synthé à la puissance insoupçonnée… Bref, Curry and Coco, c’est une cuillérée du fun, un zest de wizz psychédélique vintagement drolatique, et un peu barré sur les bords, une bonne pincée de rock seventies, et un chouia de punch. Vous en reprendrez une petite louche ?
http://myspace.com/curryandcoco
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1 commentaire:
Oui mais depuis ils ont fait une chanson intitulée "80's kids" qui est horrrrible !
J'espère que l'album sera plutôt dans la veine de "Same old story" du coup !
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